Collection de publications
Griselda Pollock
Feminism, Pedagogy and the Studio: Reflections Across Four Decades
Préface de Sophie Orlando
(Fr | En)
La publication réunit deux textes de Griselda Pollock : « Art, Art School, Culture » (1985) encore inédit en français et un nouveau texte écrit en 2022 pour une conférence donnée à la Villa Arson qui constitue la révision et l’actualisation du premier, intitulé « Le studio dans le séminaire / Des leçons dans le studio – Questions et pratiques féministes dans l’art et la pédagogie ».
Ces deux essais portent sur l’expérience et la pratique pédagogiques de Griselda Pollock, sur 40 ans, alors que modernisme était révisé par une approche féministes, marxistes et antiraciste de la nouvelle histoire de l’art (New Art History),
Le texte de 2022 constitue un document sur les perspectives féministes, queer, postcoloniales et sociales de la création et de la lecture de l’art à travers son récit d’expérience d’enseignement.
Entre 1993-2005, Griselda Pollock a fondé et dirigé un programme universitaire unique consacré à la triangulation de la théorie, l’histoire de l’art et la pratique féministes. Elle renseigne quant à ces méthodes et les processus développés dans le cadre de ses recherches sur les nombreuses histoires de l’art et les pratiques artistiques contemporaines qu’elle qualifie elle-même d’« interventions féministes dans les histoires plurielles de l’art ».
Anna Colin
Alternative Pedagogical Spaces : From Utopia to Institutionalization
(Fr | En)
L’essai est une adaptation d’un chapitre de la thèse de doctorat d’Anna Colin consacré à l’école d’art indépendante et espace communautaire Open School East (2013-aujourd’hui), d’abord située à Londres, puis relocalisée à Margate, dans le Kent, en 2017, dont elle a été co-fondatrice et directrice (2013-2021).
Elle y aborde la proximité de son projet à la tradition des centres communautaires autogérés britanniques, interroge le rôle et la fonction de cette école dans les espaces d’inscriptions et les étapes de développement des formats d’enseignement jusqu’à son départ de la direction.
Virginie Bobin
(Un)Learning With Translation
(Fr | En)
Ce texte est le fruit du croisement d’une recherche et d’une pratique examinant et mettant en scène différentes manières de travailler avec, et d’être affectée par, la traduction et les politiques linguistiques, dans ce qu’Emily Apter appelle les zones de traduction : ” les communautés linguistiques diasporiques, les sphères publiques de la presse écrite et des médias, les institutions de gouvernementalité et de politique linguistique, les théâtres de guerre et les théories littéraires ” (Apter, 2006).
Avec ce livre, il s’agira d’introduire une praxis féministe de la traduction comme une façon de (d’apprendre avec d’autres : auteurs et autrices, co-traducteurs et traductrices, étudiantxs, collègues et ami·es). Bien que la traduction soit inscrite dans une histoire violente de domination et de dépossession, il est également possible de la revendiquer comme une pratique soignante et réparatrice. Il ne s’agit pas d’effacer la violence, mais de la soigner, en ouvrant un espace pour une recherche fondée sur le désir (Tuck et Yang, 2014).
Dans Teaching to Transgress, bell hooks décrit l’éducation comme “une pratique de la liberté”, ce qui implique réciprocité et l’engagement mutuel et s’appuie sur des “stratégies [qui] doivent constamment être changées, inventées, reconceptualisées” (hooks, 1994). Une telle définition pourrait s’appliquer à une pratique féministe de la traduction et, comme la pédagogie radicale de hooks, elle pourrait contribuer aux processus de conscientisation, de décolonisation, ainsi que de guérison.